Cyrano de Bergerac - Le Tableau Manuscrit Historique


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Cyrano de Bergerac - Le Tableau Manuscrit Historique

Cyrano de Bergerac - Le Tableau Manuscrit Historique


La "tirade du nez"


Écrite de la main du dramaturge français Edmond Rostand, elle est extraite de la scène IV de la pièce Cyrano de Bergerac, créée le 27 décembre 1897.


Alors que le vicomte de Valvert se moque de son nez, Cyrano se lance dans cette tirade, devenue depuis l'incarnation de sa verve et de son talent pour l'autodérision. Il lui montre, par une succession d'exemples cocasses, que la moquerie du vicomte manquait cruellement d'esprit, d'inventivité et de puissance. Pris au dépourvu, Valvert se contente de lui répondre par des insultes : "Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule", avant de finir par le traiter de "bouffon", puis de "poète".


Un duel à l'épée succèdera à cette réplique.

Le manuscrit

Edmond Rostand ne conservait généralement pas ses manuscrits. Sans doute le dramaturge, trop perfectionniste, ne voulait-il pas garder les pages qu’il raturait à grands coups de plume. Il croit peu en la postérité de son œuvre, lui qui deviendra pourtant un Immortel en succédant à l’Académie française au poète Bornier. Il n’a alors que 33 ans.


Le manuscrit de la tirade des nez est un cadeau qu’il fait à son ami Louis Barthou. On devine qu’il s’agit d’une requête d’un proche qui mesure plus que lui-même la valeur de son talent. L’écriture ample et élégante est peu raturée, l’auteur se prend au jeu. C’est Rostand devenu célèbre, qui recopie de mémoire ces vers que tous les Français ont désormais à la bouche. Peut-être se souvient-il avec ironie que sa tirade avait failli être supprimée avant la première de Cyrano, jugée “ridicule”. Le jeune auteur fougueux explose de colère lors de la répétition générale. Les catastrophes se succèdent, Roxane est aphone, personne ne comprend son œuvre : des vers dans un théâtre de Boulevard ? Et en Alexandrins ? Mais quelle idée !


Alors qu’il retranscrit au propre les mots qui l’ont rendu éternel, Edmond Rostand retrouve peut-être dans ce geste d’écolier docile un souvenir de son ancien pion, « Piff-Luisant » dont « l’âme était aussi belle que son physique était disgrâcieux ». Ce Cyrano qui lui inspira son poème des Musardises dans lequel il décrit le personnage en ces mots :


« On t'avait surnommé Pif-Luisant. Les élèves
Charbonnaient ton profil grotesque sur le mur.
Mais tu marchais toujours égaré dans tes rêves
Tu ne souffrais de rien. Tu vivais dans l'azur. »



Rostand qui réécrit à la plume ses alexandrins ? Ironie renouvelée lorsqu’on songe que le premier Cyrano, le vrai, le cadet insolent à l’intelligence fantasque et loufoque qui rêvait de voyages sur la lune, celui-là n’a légué aucun document manuscrit. Ses œuvres ont été soigneusement détruites par la censure de la confrérie de l’Index. Mais à présent le personnage et son nez grotesque sont si connus qu’on demande au jeune poète, en guise d’autographe, d’en écrire les vers les plus connus ! La tirade des nez c’est une victoire personnelle. Elle invoque des souvenirs brillants : 40 rappels à la fin de la première représentation. Le jeune Edmond Rostand devient un héros, Cyrano n’est que son Christian, il lui souffle chaque alexandrin. Coquelin, le premier à tenir le rôle mythique, ne disait-il pas de l’auteur « Personne ne jouerait Cyrano mieux que lui » ? La tirade des nez est l’un des traits d’esprit les plus éblouissants et impertinents de la littérature française. Celui qui redonna à toute une jeunesse, après l’humiliation de la perte de l’Alsace-Lorraine, la gloire et la dignité du panache. Ces quelques vers sont la signature la plus authentique de Cyrano, d’Edmond Rostand.

Exemplaire numéroté : Oui
Langue : Français
Nombre de Cadres : 1
Taille du Cadre : 32,2 x 42,2 cm
Cadre : bois/noir
Encadrement : entre-deux verres

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