« Chère Maman... » (1806)
« C’est en ce jour Bonne Maman que
Nous célébrons ta Fête. Je ne puis t’offrir
Un Meilleur bouquet que celui de bien Remplir
Mes Devoirs, c’est la Meilleure preuve d’attachement
Que je puisse te donner je le sais bien, mais
Je Cherche toujours l’occasion de te satisfaire.
Chère Maman Comme je peux je pense toujours
À toi, je te Vois toujours peinte dans ma
Pensée Sous les traits de la Meilleure des Mères.
Prose.
Par Eugène Delacroix. »
Le document
Une lettre écrite (probablement) en 1806, au lycée impérial (lycée Louis-le-Grand). Eugène Delacroix n’a que huit ans. Il est né à Charenton-Saint-Maurice, près de Paris, d’un père député, ministre et préfet (décédé en 1805). Sa mère, Victoire, descendante d’une grande famille d’ébénistes de renom, les Œben, laisse Eugène définitivement orphelin lorsque ce dernier a seize ans.
Eugène Delacroix
La Liberté guidant le peuple… Scène des massacres de Scio… Femmes d’Alger dans leur appartement… tant de chefs d’œuvres signés par un Delacroix qui se fait remarquer très jeune dans son art, dès 1822, au Salon officiel, avec la toile Dante et Virgile aux enfers - dite Barque de Dante.
Scandales et succès ponctuent le parcours d’un homme qui peint depuis ses dix-sept ans même si la musique a été sa passion première. Entré dans l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin en 1815, il étudie également aux cours des Beaux-Arts. À la Bibliothèque nationale de France, il commence par travailler au Cabinet des Estampes où il copie pendant plusieurs années des manuscrits du Moyen Âge.
Eugène Delacroix, peintre de centaines d’œuvres majeures, triomphe à l’Exposition universelle de 1855 et sera élu à l’Institut de France en 1857.
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