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Reproduction d'Art et d'Histoire
Versailles, Quartier d'Octobre 1706
Le premier Valet de Chambre était l'homme de confiance du roi : «C'était par lui que passaient tous les ordres et les messages secrets, les audiences ignorées, qu'il introduisait chez le roi, les lettres cachées au Roi et du Roi, et tout ce qui était mystère.»
Auteur de plusieurs ouvrages sur Versailles et le Cour de France, dont "Alexandre Bontemps : Premier valet de chambre de Lois XIV", Perrin, 2011
Auteur de plusieurs études et articles, Mathieu da Vinha travaille aujourd’hui plus spécifiquement sur les usages de la cour de France (alliances et réseaux familiaux, ascensions sociales, domesticité…) et sur le fonctionnement quotidien du château de Versailles sous l’Ancien Régime. Parmi ses livres, on peut mentionner : Le Versailles de Louis XIV (Perrin, 2009, rééd. « Tempus » 2012) ; Alexandre Bontemps, premier valet de chambre de Louis XIV (Perrin, 2011) ; Au service du roi : Dans les coulisses de Versailles (Tallandier, 2015) ; Versailles : Histoire, dictionnaire et anthologie (dir. avec Raphaël Masson, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015).
En « Quartier d’octobre 1706 », c’est Louis-Alexandre Bontemps, fils d’Alexandre, membre de l’une des dynasties les plus importantes des proches serviteurs royaux, qui officie en tant que premier valet de chambre du roi Louis XIV.
Parmi les courtisans de Versailles – c’est-à-dire, suivant l’origine du mot, ceux qui vivaient à la cour – évoluaient des personnages emblématiques et discrets : les valets de chambre du roi. Serviteurs du roi, ils étaient aussi bien les porteurs de pots de chambre que les « secrétaires » particuliers du souverain, gardiens de ses secrets les plus intimes. Ainsi, ces officiers de la maison civile du monarque étaient les domestiques les plus proches du souverain et constituaient une sorte d’écran entre le roi et ses sujets. Véritables secrétaires particuliers, ils accompagnaient – le temps de leur service – Louis XIV dans chacun de ses faits et gestes.
Sans avoir institué l’étiquette à la cour de France, le roi avait perfectionné les règlements mis en place près d’un siècle plus tôt par ses prédécesseurs Valois Charles IX et Henri III et qui dictaient le comportement que devaient adopter les courtisans face au roi. Les officiers de la chambre approchaient au plus près l’intimité royale et les premiers valets de chambre dormaient même au pied du lit royal, un cordon attaché à leur poignet dont l’extrémité courait auprès de Louis XIV au cas où celui-ci aurait eu un besoin nocturne. Cette condition purement servile était contrebalancée par la pleine confiance que leur accordait le roi (ils étaient par exemple comptable d’une cassette de 300 000 livres pendant leur quartier) et qui se traduisait systématiquement par l’octroi de nombreux bienfaits : charges supplémentaires pour eux et leur famille, gratifications et dons divers, etc.
Dans le lien qui les unissait au souverain, on peut évoquer les papiers dont les premiers valets de chambre avaient la charge pendant leur service mais aussi, et sans aucun doute, les notes et autres ordres secrets qu’ils recevaient directement de Louis XIV. Ces documents étaient glissés à l’intérieur d’un portefeuille, l’un des nombreux objets spécifiques et pratiques que produisait la cour.
Dans la mesure où il était d’un usage purement quotidien et était destiné à être remplacé presque immédiatement, ce portefeuille conserve un caractère très rare. Simple objet de travail, il était pourtant richement décoré en maroquin rouge et tabis bleu avec des plats à grand encadrement à la roulette, un encadrement interne à triple filet d’or cantonné de quatre fleurs de lys aux angles et au centre une inscription « Quartier de [mois et année] de premier valet de chambre du Roy » encadrée d’une couronne de laurier dorée. Ce portefeuille dénote à lui seul tout le faste que Louis XIV entendait donner à sa cour puisque ce type d’objet était confié à chacun des quatre titulaires d’une charge de premier valet de chambre durant son service en quartier, c’est-à-dire tous les trois mois.
Bibliographie
Mathieu da Vinha, Les valets de chambre de Louis XIV, Paris, Perrin, coll. « Pour l'Histoire », 2004
Mathieu da Vinha, Alexandre Bontemps : Premier valet de chambre de Louis XIV, Perrin, coll. « Les métiers de Versailles », 2011,
Edmond Léry, « Alexandre Bontemps, intendant de Versailles », Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, vol. 31,? 1929, p. 67-68
Portefeuille historique de Louis-Alexandre Bontemps, fils d'Alexandre Bontemps, qui est resté dans l’Histoire de France pour avoir été le premier valet de chambre le plus renommé, le plus courtois et le plus apprécié de Louis XIV, mais également le plus redouté des ministres et des hommes publics.
Il exerça sa charge durant près de 42 ans, de 1659 à 1701, avec une loyauté et une dévotion sans faille, qui lui valurent une position toute particulière au sein des Valets de chambre du roi, qui étaient au nombre de quatre, chacun servant un quartier par an, c'est-à-dire trois mois.
En contrepartie de sa charge et de la confiance que le roi lui accordait, Bontemps disposait de certains avantages, dont deux appartements au sein du château de Versailles, l’un étant situé dans l’aile des princes, dans la continuité de celui de Mme de Montespan. Plus tard, cet appartement accueillera le Cabinet des Curiosités de Louis XIV, puis le Salon des Jeux de Louis XVI.
Louis XIV nourrissait pour Alexandre Bontemps une affection si particulière qu’il accepta d’être le parrain de son fils, Louis Alexandre. Lors du mariage de ce dernier, le Roi fut témoin et participa financièrement aux frais de réception.
C’est donc tout naturellement qu’au décès de son père, Louis-Alexandre Bontemps, auquel appartient le portefeuille présenté ici, accéda à la charge de Premier valet de chambre du Roi, son parrain.
Lieu de conservation de l’objet : collection privée.
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