A la fin du XVIIème siècle, l’Empire Ottoman suscite une véritable fascination. Le goût orientaliste se propage et la mode des turqueries s’introduit à la cour de France et dans la société.
Ainsi on voit fleurir des traductions d’œuvres littéraires comme « Les mille et une nuits » ; des personnages enturbannés apparaissent dans les peintures, au...
A la fin du XVIIème siècle, l’Empire Ottoman suscite une véritable fascination. Le goût orientaliste se propage et la mode des turqueries s’introduit à la cour de France et dans la société.
Ainsi on voit fleurir des traductions d’œuvres littéraires comme « Les mille et une nuits » ; des personnages enturbannés apparaissent dans les peintures, au théâtre, en décoration d’intérieur.
Le commerce avec l’Orient se développe avec la création, en 1664 par Colbert (contrôleur général des finances de Louis XIV), de la Compagnie Française des Indes Orientales, pour contrecarrer la puissance commerciale des Anglais et des Hollandais.
Les vaisseaux s’élancent du port de Lorient chargés de vins, spiritueux et précieux produits manufacturés français. Ils rentrent dix-huit à vingt-deux mois plus tard lourdement chargés de bois de teinture, porcelaine, sacs de café, caisses de thé, cotonnades, indiennes, soieries, épices, plantes médicinales et parfums.
La Compagnie française des Indes Orientales contribue ainsi au développement de certains marchés comme celui de la parfumerie qui reçoit désormais directement en France, sans avoir à payer le surcoût résultant de l’achat auprès de revendeurs hollandais, des essences rares comme le musc, l’ambre, le safran, le benjoin, le patchouli, la myrrhe, le vétiver, le santal et le Oud.
En 1669, le Sultan de l’Empire Ottoman envoie un émissaire, Soliman Aga, pour remettre une missive au roi Louis XIV. Le roi fait attendre l'émissaire durant plusieurs mois.
En 1669, les rapports entre la France et l'Empire ottoman traversent une crise importante. En effet, le Grand Turc, Mehmed IV, sultan de l'Empire Ottoman, a emprisonné et renvoyé l'ambassadeur français, rompant ainsi les relations diplomatiques.
C'est donc avec soulagement que le roi apprend en 1669 l'arrivée prochaine de Soliman Aga, qu'on pense ambassadeur du sultan. L’événement est d'importance, car c’est la première fois qu’un ambassadeur de la Sublime Porte vient en Europe pour rendre visite à un souverain. Louis XIV entend bien en profiter pour faire la démonstration de la puissance de son royaume.
En attendant d’être reçu par le roi, Soliman Aga tient salon à Paris et organise de fastueuses réceptions, au cours desquelles il met en avant sa culture et les mille et un produits de son pays, dont au premier rang les parfums. En Orient à cette époque, les parfums ont un caractère sacré et jouent un rôle majeur dans l’art de vivre. Dans les palais, les tentures et les tapis sont imprégnés de senteurs, des brûle-parfums dispensent des fumées envoûtantes d’ambre et de Oud.
Toute l'aristocratie parisienne, avide d'exotisme et éblouie par tout ce qui a trait à l'Orient, se presse à la porte de l'émissaire, qui subjugue le tout Paris par son raffinement de ces réceptions, digne des Mille et une Nuits.
Séduits par l'onirisme de l'univers mis en scène avec habileté et jubilation par Soliman Aga, la société parisienne s'enivre également des senteurs nouvelles de ce monde lointain.
Et parmi ces senteurs, l'essence de Oud, considérée dès le IXe siècle en Orient comme l’une des essences les plus précieuses de la parfumerie, conquiert le coeur et les flacons de la parfumerie d'Art française.
Elle séduit car elle se différencie singulièrement des parfums utilisés à la cour du roi Louis XIV. Mais surtout, elle fascine par son origine mythique et son caractère mystique.
Références bibliographiques
LE GUERER Annick, Le parfum des origines à nos jours, Odile Jacob, 2005
CHAUVIERE André, Parfums et senteurs du grand siècle, Favre, 1999
DONZEL Catherine, Le Parfum, Editions du CHENE, Hachette Livre, 2000
Senteur d'Histoire réinterprétée Bougie parfumée 190g (~50 heures). A base de cire végétale. Mèche coton. Senteur d'Histoire réinterprétée Bougie parfumée 190g (~50 heures). A base de cire végétale. Mèche coton.
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